Monsieur le Président,
Il y a plus d’un an, je m’étais permis d’écrire à M. Nathanaël Mason-Schuler pour lui proposer de mettre nos expertises en matière de transformation concertée au service de votre ambition réformatrice.
Plus que jamais aujourd’hui, il apparaît urgent d’accélérer et d’amplifier une démarche participative avec tous les Français dans un sens commun. La situation l’impose parce que le peuple de France souffre et il n’est pas le seul. Sous l’effet de la mondialisation tout se transforme à vitesse accélérée bouleversant les cadres établis. Les environnements socio-économiques sont devenus très instables et font émerger un fort sentiment d’iniquité. C’est plus qu’un sentiment, c’est une réalité. L’accumulation de richesses et le pouvoir de décision dans les mains de quelques-uns à l’échelle mondiale, à l’échelle de l’Europe, à l’échelle de la nation ne sont plus acceptés.
Le mouvement citoyen des Gilets Jaunes est symptomatique mais il n’est que la partie émergée d’un malaise social profond qui gangrène notre société. Dans toutes les organisations publiques ou privées, des citoyens de toute condition sociale souffrent. Ils souffrent d’une perte de sens et de repères. Ils subissent les exigences de l’évolution accélérée des marchés et de la société. Ils subissent aussi les modes de fonctionnement et de gouvernance qui ne sont plus adaptés pour relever les nouveaux défis. Ils souffrent encore d’une certaine servitude qui inhibe le sens de l’initiative et réduit leur champ de liberté. Ils souffrent aussi parce qu’ils ne peuvent plus toujours vivre décemment…